Depuis plus de 26 ans, en collaboration avec l’Etat Togolais, les partenaires techniques et financiers (PTF) et les communautés, l’ONG Appui au développement et à la santé communautaire (ADESCO) œuvre pour répondre aux besoins fondamentaux des populations togolaises vulnérables en matière d’accès à la santé surtout en milieu rural. A cet effet, elle mène plusieurs actions sur le terrain dans une approche participative et accompagne les populations à prendre des initiatives innovantes.
ADESCO est une ONG national qui participe à faire la promotion des droits humains entre autres droits à la Santé Sexuelle et de la Reproduction, la lutte contre les IST/VIH/SIDA, la Planification Familiale, la Santé maternelle et Infantile, la nutrition, l’accès aux services d’Eau, hygiène et assainissement de base…).
Elle s’est fixée comme mission d’œuvrer en collaboration avec les ayant-droits, les détenteurs d’obligation et les donateurs pour garantir la jouissance des droits à la santé pour tous dans les zones vulnérables à travers le renforcement de capacités, le réseautage et le plaidoyer.
Rappelons qu’à ce jour, les interventions de l’ONG ADESCO couvrent le territoire national togolais.
Sur les 6 régions sanitaires du Togo, ADESCO intervient dans 4 régions à savoir Kara, Centrale, Plateaux et Maritime.
Disons que 17% de la population est touché, soit environ 1 080 057 hbts.
Sur les 117 communes du Togo, les actions de l’ONG ADESCO touchent environ 57 communes soit 1302 villages des 26 préfectures où elle intervient actuellement.
ADESCO a son siège national basé à Sokodé, quartier Kpangalam dans la Région Centrale du Togo et dispose de deux bureaux de coordination dont l’un à Lomé, dans la Région Maritime et l’autre à Dankpen, dans la Région de la Kara.
En matière de lutte contre les violences basées sur le genre, des avancées sont enregistrées dans les communautés de la zone d’intervention :
ADESCO à travers ses différentes interventions a su créer un environnement protecteur de la jeune fille et de la femme au sein des communautés contre les abus/violences notamment la mise en place des mécanismes communautaires de Protection de l’Enfant (Plans d’action villageois et cantonaux, engagements communautaires). Grâce à ses mécanismes, les cas d’abus/violences sont dénoncés pour une prise charge efficace et traités avec les services compétents à savoir l’Action Sociale, la justice, la gendarmerie, la chefferie traditionnelle. 672 clubs des adolescents et jeunes ont été mis en place et renforcés sur la SDSR. De nos jours les parents ont compris ; la répartition des rôles ne se base plus sur le sexe au sein des familles. ADESCO a également participé aux actions de plaidoyer au niveau national qui ont abouti à l’intégration de l’éducation sexuelle complètes dans les circulas. Grace aux appuis des Partenaires, le Mouvement Pro-SSR pour Tous au Togo dont ADESCO est cheffe de file a connu le jour. Les 14 OSC membres ont été renforcées sur la SDSR et sont aujourd’hui capables de mener des actions de plaidoyer pour que les services SSR soient accessibles à tous y compris les minorités sexuelles. Les 14 OSC ont également intégré la thématique de la SDSR dans leurs actions et à travers les actions du Mouvement ; les organisations identitaires (LGBTQ) ont acquis des compétences et aptitudes sur la SDSR et sont prêts aujourd’hui à aller vers les services SSR pour en jouir.
Tous ces changements induits au sein des communautés cibles sont confirmés par les collaborateurs de l’ONG ADESCO.
Témoignages des Collaborateurs
- OURO-BANG’NA S. Bayane, CVD Nada, membre du Comité Villageois de Développement de Nada
« Les filles sont au tant envoyées à l’école tout comme les garçons ce qui n’était pas le cas dans le temps.
Nous avons dans nos communautés des femmes qui occupent des postes de responsabilités : femmes Présidentes de Comité Villageois/cantonaux de développent (CVD/CCD) ou associations. Les mariages d’enfants, les mutilations génitales chez la jeune fille ont diminués dans nos communautés suite aux différentes sensibilisations et aux renforcements de capacités dont nous avons bénéficiés ».
- Mme MADJEDJE Lami, Présidente du Comité Cantonal de Développement de Kadambara III
«De nos jours dans ma communauté, et suite aux renforcements de capacités que nous avons eu, et aux différentes sensibilisations faites, nous avons constaté qu’il y a une répartition équitable des tâches ménagères entre les filles et les garçons, tous ont les mêmes chances pour aller à l’école. La femme a droit à la parole lors des réunions communautaires ou des grandes assemblées, son avis compte pour le développement de son milieu. La jeune fille a droit de décider à qui elle veut se marier ».
Malheureusement, ADESCO ne dispose pas de partenaires financiers fixes à long terme pouvant lui permettre de poursuivre ses actions ; raison pour laquelle le soutien aux organisations locales s’avère indispensable.
Le soutien aux organisations locales de terrain est un moyen essentiel de prévenir les VBG
L’Expérience avec le Mouvement Pro-SSR pour Tous au Togo dans le cadre du projet « Engagement de la Société Civile pour la Santé, Droits Sexuels et de la Reproduction pour Tous au Togo », a révélé un certain nombre de gaps à combler en matière de Violences basées sur le genre incluant les minorités sexuelles.
L’étude CAP réalisé en 2020 par ADESCO avec l’appui technique et financier de AmplifyChange, a fait un focus sur les difficultés d’accès à la SDSR au Togo. En effet, selon cette étude, plus de 80% de la population générale et 86,60% des LGBTQ n’ont aucune notion sur les SDSR. Environ 38% des LGBTQ n’ont accès à aucun service de la SSR à cause de la peur des réactions des populations (36%), de l’inexistence de ces services dans leurs localités (35%) et le mépris/rejet des prestataires des services de santé (26%).
Avec ces données, le projet a pu poser le débat dans l’opinion publique et auprès des décideurs.
Comme atout, le Togo dispose d’un Plan National de Développent 2018-2022 qui en son axe 3 stipule de : consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion dont l’effet 3.5 prône le renforcement de l’équité et l’égalité de genre. De plus le Plan stratégique du PNLS prend en compte les besoins des populations en matière d’équité et égalité de genre.
ADESCO est membre de plusieurs plateformes et réseaux avec qui elle travaille et avec d’autres acteurs de la société civile, des études sont réalisées notamment l’étude CAP (Connaissances et Attitudes Pratiques) qui a révélé que, 23,1% des LGBTQ ont déclaré avoir subi des agressions physiques au cours du mois précédent la collecte des données et d’autres types de violences comme des injures (39,9), des regards méprisant (35,20) et des discriminations (20,30). Pour réduire ces formes de violences, les OSC ont besoin d’accompagnement à long terme.
Un sincère merci à tous les partenaires actuels et futur de l’ONG ADESCO pour leurs différents appuis techniques et financiers qui nous permettront de poursuivre notre mission et atteindre les résultats escomptés.